Fils d’éleveur de Planguenoual (Côtes-d’Armor), passionné de mécanique, Maël Rohon filme et photographie le matériel agricole.
«Ma première photo, c’était celle de deux moissonneuses New Holland, TX66 et TX68, dans une parcelle de blé durant l’été 2016 », se souvient Maël Rohon, élève en certificat de spécialisation conduite agricole à la Maison familiale rurale de Loudéac. Il avait immortalisé la scène avec son téléphone portable et, depuis, il n’a pas arrêté. Ensilage, é...
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«Ma première photo, c’était celle de deux moissonneuses New Holland, TX66 et TX68, dans une parcelle de blé durant l’été 2016 », se souvient Maël Rohon, élève en certificat de spécialisation conduite agricole à la Maison familiale rurale de Loudéac. Il avait immortalisé la scène avec son téléphone portable et, depuis, il n’a pas arrêté. Ensilage, épandage, semis… le jeune homme de dix-huit ans filme et photographie tous les travaux de la ferme en Bretagne. Son objectif est de montrer la réalité du monde agricole et sa grande technicité.
Équipé d’un drone
À l’époque, inspiré par d’autres élèves de son lycée où il préparait un bac pro mécanique agricole, Maël crée une page Facebook (1) pour publier ses photos. « Dix, trente, cent soixante…, plus je mettais de clichés, plus j’avais de likes », raconte-t-il.
Le jeune homme achète son premier appareil photo pour pouvoir filmer : « Je voulais passer à autre chose, ne pas avoir simplement des plans fixes. » C’est à partir de ce moment-là qu’il crée sa chaîne YouTube, trouve un nom, MR Photography, et un logo. Captivé par l’image, il s’équipe, en septembre 2018, d’un drone qui lui permet de changer d’angle de vue et d’obtenir une meilleure qualité d’image.
« J’ai appris en visionnant des tutos. »
Avec un père producteur de lait à Planguenoual, dans les Côtes-d’Armor, Maël connaît bien le milieu agricole. En revanche, le cadrage, la prise de vues et le montage sont autant de techniques qu’il a apprises sur le tas. Il a visionné des dizaines de tutos pour s’initier. « Nous échangeons beaucoup avec les internautes qui me suivent, confie-t-il. Certains ont aussi des chaînes sur YouTube, ils me donnent des conseils. »
Aujourd’hui, le jeune homme totalise quarante et une vidéos à son actif, dont certaines dépassent cinq mille vues. Il ne compte pas son temps. « Je consacre entre cinq et dix heures à monter une séquence de trois à quatre minutes », explique le youtubeur.
Cette passion lui coûte également cher. Son premier appareil photo était d’occasion, mais depuis, le vidéaste a investi dans un boîtier Canon (550 €), un trépied (100 €), un rail coulissant pour le travelling (70 €) et le drone (700 €). « Il faudrait aussi que j’achète un nouvel ordinateur, plus performant », ajoute-t-il.
Maël travaille l’été dans des ETA pour se payer du matériel. Cette année, comme il suit une formation en apprentissage, le jeune homme est rémunéré. Qui sait, peut-être qu’un jour, cette passion deviendra un métier.